Tabacs : la mutation à marche forcée des buralistes

1/08/2019 | Retail

L’annonce récente par Gérald Darmanin de la possibilité de payer ses impôts chez un buraliste prochainement met sous les projecteurs cette profession en pleine mutation.

Fort de plus de 24.400 buralistes, les bureaux de tabac font partie des trois réseaux les plus denses sur le territoire national, où l’on trouve en moyenne un bureau de tabac pour 2.700 habitants.

Avec une activité historique composée du triptyque loto-presse-tabac, la profession connait ces dernières années une forte réduction des ventes de tabac, qui représente encore entre 60% à 80% de leurs revenus.

Pour pallier les effets de la fiscalité sur le tabac et accompagner la transformation digitale de l’administration, l’Etat va permettre aux buralistes d’étoffer leur portefeuille de services et sources de revenus.

Mais plus globalement, c’est une transformation du modèle de buraliste qui se met en place depuis quelques années pour devenir un acteur de référence en matière de service de proximité, au travers d’une enseigne connu et reconnu par tous les français.

Guillaume Pépy vient d’annoncer à ce titre la possibilité d’acheter ses billets de train dans un bureau de tabac ; on peut, depuis quelques années, ouvrir un compte en banque (compte nickel), mais également payer ses factures de crèche, cantine, hôpital, loyer HLM …

En accord avec l’association des maires de France en 2017, de nombreux buralistes fournissent des formulaires de passeport, cartes d’identité, …

La liste des services est longue et diverse selon les territoires, avec des espaces alimentaires, de téléphonie, des offres de mobilité …

La transformation est en marche, et ce qui fait la grande force du réseau de buraliste réside dans son maillage, où l’on trouve aussi bien des bureaux de tabac dans les grandes villes que les villages les plus reculés.