Pour un franchiseur, faire un mapping concurrentiel, c’est l’une des étapes les plus stratégiques dans la construction de son réseau.
Choisir les bons emplacements, comprendre la pression concurrentielle, identifier les zones à potentiel réel : tout commence par une bonne lecture du territoire.
Mais aujourd’hui, les méthodes classiques ne suffisent plus.
Les cartes figées, les analyses limitées à un simple rayon de chalandise ou à la liste des concurrents directs ne permettent plus de prendre les bonnes décisions.
Le terrain évolue vite. Les comportements d’achat aussi. Et les franchisés attendent des données solides avant de s’engager.
Dans cet article, Geoptis, votre spécialiste du géomarketing, vous explique comment les données enrichies (mobilité, socio-démo, comportementales) et les cartes interactives intelligentes changent la donne.
Objectif : montrer comment faire un mapping concurrentiel réellement utile, à la fois pour piloter son développement et convaincre ses futurs franchisés.
Franchiseurs : votre mapping concurrentiel est-il à la hauteur des nouveaux enjeux terrain ?
Quand un franchiseur pense “implantation”, il pense souvent carte. Une carte avec ses zones, ses points rouges pour les concurrents, ses cercles pour la chalandise. C’est le réflexe. Et il est utile… mais aujourd’hui, il ne suffit plus.
Le terrain a changé. Et la manière de l’analyser aussi.
Dans un monde où les comportements d’achat évoluent sans cesse, où la mobilité rebat les cartes du commerce, faire un mapping concurrentiel à l’ancienne, c’est avancer avec des œillères.
Ce qu’on appelait “mapping concurrentiel” ne suffit plus
Pendant longtemps, faire un mapping concurrentiel consistait à :
- Repérer les concurrents dans une zone définie
- Tracer leur périmètre d’influence supposé
- Évaluer les “trous” dans le maillage pour s’implanter
Sauf que ce schéma a explosé.
Aujourd’hui :
→ Un client peut habiter à 15 minutes d’un point de vente et ne jamais y aller.
→ Un concurrent peut être en périphérie… et capturer 40 % de la cible locale grâce à une meilleure accessibilité.
Le vrai concurrent n’est pas celui qu’on voit, mais celui qui attire.
Les enjeux terrain, eux, sont devenus dynamiques :
- La mobilité réelle des populations
- Le temps de trajet en fonction des horaires
- Les mutations socio-démographiques ultra-localisées
- L’émergence de nouvelles concurrences indirectes (digitales, concept stores, dark stores…)
→ Un mapping concurrentiel pertinent doit intégrer tous ces paramètres. Sinon, il ne montre qu’une version figée de la réalité.
Le piège : croire qu’une carte = connaissance
C’est le piège de la visualisation : quand c’est joli, on croit que c’est juste. Mais une belle carte ne dit rien si elle n’est pas alimentée par les bonnes données.
Aujourd’hui, les meilleurs réseaux utilisent :
→ Des données de mobilité GPS pour voir d’où viennent réellement les flux
→ Des données comportementales pour comprendre qui consomme quoi et où
→ Des couches socio-démographiques ultra-fines pour affiner leur ciblage
Résultat : leur mapping concurrentiel devient un véritable outil de pilotage stratégique, pas juste une photo du marché.
Et vous, où en êtes-vous ?
La bonne question à se poser n’est pas “est-ce que j’ai une carte ?” mais :
“Est-ce que mon mapping concurrentiel reflète réellement la réalité du terrain tel qu’il est vécu par mes clients… et mes concurrents ?”
→ Si la réponse est non (ou “je ne sais pas”), alors il est peut-être temps de passer à la vitesse supérieure.
Comment voir les données que les autres ne voient pas
À première vue, le terrain est visible. Il y a des rues, des bâtiments, des zones commerciales.
Mais ce qui intéresse vraiment un franchiseur, ce n’est pas ce qu’il voit, c’est ce qu’il ne voit pas encore :
- Où circulent réellement les clients potentiels ?
- Qui sont-ils ?
- Quelles zones sont sous-exploitées ou saturées ?
- Où se cache la concurrence silencieuse ?
Pour répondre à ces questions, il faut changer d’échelle : passer de la carte au territoire vivant. Et c’est là que les données enrichies entrent en jeu.
Les données de mobilité : suivre les flux plutôt que les codes postaux
Longtemps, les zones de chalandise ont été dessinées au compas ou par rayon kilométrique. Aujourd’hui, on peut aller beaucoup plus loin grâce aux données issues :
- des mobiles (anonymisés évidemment),
- des GPS de navigation,
- des applications partenaires.
Ce qu’on obtient ? Une vision précise et temps réel des flux de population :
Qui passe par là ? À quelle heure ? Pour aller où ? Combien de temps reste-t-on dans telle zone commerciale ?
Parfait pour détecter un lieu à fort potentiel… même si aucun concurrent n’y est encore installé.
Exemple : une enseigne de restauration rapide pourrait découvrir qu’une petite station de tram voit passer 12 000 personnes par jour… mais ne dispose que d’un seul snack vieillissant à proximité.
Les données comportementales : savoir ce que les gens font, pas seulement qui ils sont
Un client ne vaut pas qu’en fonction de son âge ou de son revenu. Il vaut par ses habitudes :
- Fait-il ses courses en centre-ville ou en périphérie ?
- Consomme-t-il en semaine ou le week-end ?
- Est-il sensible aux enseignes discount ou premium ?
Grâce à des croisements de données CRM, panel conso, données bancaires anonymisées ou données tierces, on peut segmenter le terrain en fonction de styles de vie et non plus de simples catégories INSEE.
Un mapping concurrentiel devient donc capable d’indiquer que deux zones avec la même densité de population n’ont pas du tout le même potentiel, car leur comportement d’achat diffère radicalement.
Les données socio-démo : toujours indispensables, mais bien croisées
Elles sont les plus classiques : âge, revenu, composition des ménages, niveau d’éducation, etc.
Mais leur puissance décuple quand elles sont géolocalisées à l’échelle IRIS ou quartier et croisées avec les données précédentes.
Exemple :
✅ Une zone avec de jeunes couples actifs, à fort pouvoir d’achat, mais sans offre de salle de sport moderne → opportunité.
❌ Même densité dans une autre ville, mais avec un profil senior modeste → pas la même stratégie.
L’outil derrière tout ça : la carte augmentée
Ce croisement de données serait illisible sans plateforme adaptée.
Aujourd’hui, les meilleurs outils de géomarketing (comme ceux de Geoptis) permettent de :
- Superposer les couches d’infos
- Créer des cartes interactives à lecture multiple
- Lancer des simulations dynamiques (ex. : “si j’implante ici, quelle part de flux je capte ?”)
En clair : le mapping concurrentiel devient vivant, simulable, pilotable.
Maintenant qu’on a les bonnes données, la vraie question est : comment les organiser intelligemment pour en faire un outil d’aide à la décision vraiment opérationnel ?
Faire un mapping concurrentiel intelligent : les bonnes pratiques, by Geoptis
Faire un mapping concurrentiel, ce n’est pas (ou plus) coller des punaises sur une carte.
C’est construire un outil stratégique de pilotage, capable de répondre à une question simple :
→ où se trouvent les meilleures opportunités d’implantation, sans se faire doubler (ou cannibaliser) ?
Voici une méthode claire en 4 étapes, testée par les réseaux les plus affûtés.
1. Identifier toutes les formes de concurrence
On commence par dresser l’écosystème réel :
- Concurrence directe : les enseignes du même secteur d’activité que vous.
- Concurrence indirecte : les offres alternatives captant la même cible (ex : salle de yoga vs salle de sport classique).
- Concurrence interne : vos propres franchisés trop proches les uns des autres.
Notre astuce : beaucoup de franchiseurs sous-estiment l’impact de la concurrence digitale (drive, livraison, click & collect). Ces acteurs “invisibles” peuvent drainer une grande partie de votre clientèle sans aucun point de vente physique visible.
2. Croiser les données pour détecter les zones à potentiel
Un bon mapping concurrentiel n’est pas une photo : c’est une analyse croisée.
Voici la formule gagnante :
(flux de mobilité) × (densité cible) ÷ (pression concurrentielle)
Ce que ça veut dire concrètement :
→ Vous identifiez les zones où votre clientèle passe (et non où elle habite uniquement)
→ Vous mesurez combien ils sont, et ce qu’ils consomment
→ Vous comparez avec ceux qui occupent déjà le terrain
Ex : une zone peut être hyper dense et peu concurrentielle, mais si la population n’a pas l’habitude de consommer votre type d’offre → fausse bonne idée.
3. Utiliser des cartes interactives à lecture stratégique
Ce n’est pas une carte, c’est un tableau de bord visuel.
Les outils de géomarketing performants permettent de :
→ Filtrer les couches de données selon le profil recherché
→ Simuler un point d’implantation et voir son impact potentiel sur la zone
→ Visualiser la concurrence sur plusieurs critères qualitatifs (notoriété, flux capté, présence multi-canal…)
Certaines plateformes vont même jusqu’à scorer automatiquement les zones selon des critères paramétrés : affluence, concurrence, accessibilité, potentiel d’évolution, etc.
4. Prendre les bonnes décisions et les documenter
Une fois les zones analysées, vous devez passer à l’action :
- Prioriser les emplacements à cibler
- Identifier les risques de saturation (cannibalisation)
- Préparer un dossier solide pour convaincre un futur franchisé ou investisseur
- Et surtout : tout documenter.
Un mapping concurrentiel intelligent est un outil :
- de pilotage pour le réseau
- d’argumentaire pour recruter
- de preuve pour les financeurs
À ce stade, votre carte n’est plus un support : c’est une stratégie.
👉 Voici un exemple concret présenté par Geoptis sur l’un des points les plus sensibles pour les franchiseurs : la cannibalisation entre points de vente. En 1 minute, on comprend comment une carte enrichie peut devenir un outil d’analyse réseau extrêmement parlant :
Ce qu’un candidat attend vraiment quand vous lui parlez de “zone disponible”
Quand un franchisé potentiel s’assoit devant vous, il a deux questions en tête (même s’il ne les pose pas tout de suite) :
→ Est-ce que je vais réussir ?
→ Est-ce qu’ils savent ce qu’ils font ?
Un bon dossier de mapping concurrentiel — précis, lisible, appuyé sur des données solides — permet de répondre aux deux en une seule carte.
Montrer qu’on a pensé à tout : la preuve par la data
Imaginez deux franchiseurs :
– L’un montre une carte Google avec trois cercles rouges et quelques icônes.
– L’autre présente une carte interactive, avec la zone de chalandise modélisée, les flux horaires, les concurrents positionnés, la densité de la cible, et un scoring de potentiel.
Lequel inspire confiance ?
Un mapping enrichi devient un outil de storytelling commercial. Il dit au candidat :
“On a analysé cette zone dans les moindres détails. Tu n’y vas pas à l’aveugle.”
Démontrer le potentiel avec des arguments tangibles
Grâce aux données croisées (flux + socio-démo + comportement), vous pouvez quantifier :
- le nombre de clients potentiels
- le chiffre d’affaires estimé
- la zone de couverture réelle (pas juste un cercle autour du point)
Et surtout : montrer en quoi l’implantation est pertinente au regard de la concurrence locale.
Exemple :
“Le concurrent direct est à 12 minutes en voiture, mais capte surtout les actifs du quartier pro à l’Est. Or ici, on a un flux de jeunes familles CSP+ très consommatrices sur cette typologie d’offre. Elles ne traverseront pas la ville pour y aller.”
→ Là, on ne parle plus d’intuition. On démontre.
Un outil de séduction… et de sélection
Ce type de mapping sert aussi à attirer les bons profils :
– Ceux qui veulent un projet sérieux
– Ceux qui savent que réussir, c’est aussi bien choisir son emplacement
– Ceux qui veulent des chiffres, pas des promesses
Et en prime : ça vous permet aussi de filtrer les candidats trop légers, pas prêts à s’engager sérieusement.
Car un mapping concurrentiel bien conçu montre aussi les contraintes : niveau de concurrence, besoin d’investissement marketing, seuil critique de clients à atteindre…
Une base de confiance et de projection
En B2B comme en B2C, on n’achète pas une promesse floue. Un futur franchisé investit souvent sa vie, son temps, ses économies.
Lui montrer que vous avez une vision claire, argumentée et data-driven du territoire, c’est établir une base de confiance mutuelle.
Et ça, aucune brochure ne peut le faire aussi bien qu’un bon mapping concurrentiel.
>>> Je découvre comment Geoptis peut m’aider avec mon mapping concurrentiel