Philippe Baeteman – responsable d’études financières / Banque de financement et d’investissement (Direction des études et de la recherche)
La Banque Postale, premier prêteur bancaire[1] aux collectivités locales, a choisi Geoptis comme solution de datavisualisation pour réaliser des études et analyser les situations comptables des collectivités. Depuis janvier 2024, Philippe Baeteman, responsable d’études financières de La Banque Postale, nous partage son expérience avec Geoptis Solution.
[1] Source : Finance Active et Orfeor
Bonjour Philippe, vous travaillez à La Banque Postale. Pouvez-vous nous expliquer vos missions ?
Bonjour, je travaille au sein de la BFI (Banque de Financement et d’Investissement), il s’agit de la structure dédiée aux entreprises, collectivités locales, bailleurs sociaux, entreprises publiques locales, établissements de santé, association, etc., donc tout ce qui n’est pas personne physique. Au sein de cette direction BFI, je travaille à la direction des études et de la recherche. Nous faisons de l’analyse financière des données comptables des collectivités locales et de leurs établissements publics, que ce soient les communes, les EPCI, les départements, les régions, etc.
Nos différentes analyses permettent de réaliser des estimations prospectives sur les collectivités, dont la finalité est de comparer les collectivités d’un territoire à celles d’autres territoires. Par exemple, les dépenses de fonctionnement, le niveau d’endettement des collectivités ou leur capacité de désendettement.
Nous réalisons des études qui sont toutes consultables gratuitement sur notre site internet, ou des études dédiées sur une collectivité donnée, que l’on va comparer à un ensemble de collectivités équivalentes.
Lorsque vous partagez ces études aux collectivités, quelle est la finalité ?
On fournit ces études aux élus, aux services financiers ou encore aux directeurs. Elles leur permettent d’avoir des éléments comparatifs. Par exemple, nous avons fait des études dédiées sur les impacts financiers du Covid en termes de recettes et de dépenses, cela a permis de voir si les collectivités étaient toutes impactées de la même façon. Nous avons fait la même chose avec l’inflation et surtout l’augmentation des prix de l’énergie pour voir quelles sont les collectivités qui techniquement sont plus impactées.
En ce moment, nous participons à des études sur le financement des investissements climat.
Pour les collectivités, cela leur permet de se positionner et de pouvoir se comparer ; pour nous, de pouvoir montrer notre expertise : on les connaît et on sait de quoi on parle. Nos analyses sont reconnues par les différents acteurs ; les collectivités, les ministères comme Bercy (la DGFiP) ou encore la Cour des Comptes.
De fait, quand une collectivité cherche à faire appel à un financement, autant privilégier la Banque Postale plutôt qu’une autre.
Par ailleurs, si on prend l’exemple des communes : il y en a 35 000 en France, 31 000 ont moins de 3 500 habitants et donc n’ont pas réellement de personnel dédié aux finances. Donc lorsque La Banque Postale leur apporte un outil comparatif simple, cela leur simplifie la vie.
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Comment êtes-vous venu à utiliser Geoptis Solution ? Avez-vous déjà utilisé d’autres solutions de cartographie de data / géomarketing ?
Nous avions déjà une solution, qui faisait la partie cartographie en statique, c’est-à-dire que je réalise une carte et je l’inclus dans un pdf ou de manière interactive.
On a changé parce qu’on cherchait, entre autres, un outil qui faisait plus que de la cartographie. On souhaitait avoir de la visualisation de données, avoir de la représentation de chiffres et de graphiques. De fait, la solution concurrente ne correspondait plus à 100% à ce qu’on voulait.
La cartographie présente l’avantage de rendre les comparaisons de données entre communes beaucoup plus claires. Par exemple, lorsqu’on examine les dépenses de chauffage, une carte montre immédiatement que les communes de montagne ont des coûts plus élevés que celles de plaine.
La carte offre une visualisation simple et intuitive du territoire, facilitant la compréhension des différences entre les communes.
Étiez-vous déjà à l’aise avec la cartographie ou avez-vous dû être formé ?
Fonctionnellement je savais ce que j’attendais, donc c’était simple. Je pense que la formation personnalisée est quand même indispensable car même si l’outil est intuitif, il y a un certain nombre de choses que j’attendais, je pouvais donc guider le CSM (Customer Success Manager) vers ce que je cherchais afin qu’il puisse répondre tout de suite à mes attentes.
Dès le moment où l’on a les bases, l’outil est très simple. On comprend facilement la façon dont il fonctionne et comment les différents modules s’enchaînent les uns aux autres.
Le gros avantage de l’outil est qu’il est très intuitif.
Quelles sont les données que vous chargez ou recherchez dans Geoptis Solution ?
J’utilise principalement les données que je récupère sur divers sites (comme l’open data de la DGFiP) et que je réinjecte dans Geoptis Solution. Je retravaille ces données, mais dans tous les cas la mise en carto est super simple.
Sur cette carte, on voit par exemple le ratio entre la masse salariale et les dépenses de personnel par rapport à l’ensemble des dépenses, c’est ce qu’on appelle la « rigidité » des dépenses. Plus il y a de masse salariale, moins il y a de souplesse sur les dépenses de fonctionnement ; en effet les communes ont peu de marge de manœuvre sur ce poste de dépenses de par le statut des agents, majoritairement titulaires de la fonction publique, les taux d’encadrement obligatoires pour les services liés à l’enfance et l’évolution de l’indice de base décidée par l’État.
Sur Geoptis Solution, je peux également voir le niveau de capacité de désendettement, donc le ratio entre le montant de la dette et l’épargne brute. Je peux ainsi voir combien d’années il faudrait à la commune pour qu’elle puisse rembourser sa dette. Il y a un retravail des données avec beaucoup de calculs. Ce qui est intéressant avec la cartographie, c’est d’associer un fond de carte avec la rubrique.
C’est pertinent d’avoir ces éléments car on peut voir quelles sont les communes à privilégier plutôt que d’autres. Je peux identifier également quelles communes reçoivent plus de recettes que d’autres, et voir à quoi cela est lié.
Ce travail, pourrait être fait par les mairies, étant donné qu’il s’agit de données publiques, seulement les communes n’ont pas le temps : il faudrait qu’elles récupèrent ces fichiers Excel, et qu’elles puissent se comparer aux autres communes. Le fait de leur remettre un outil avec une visualisation fluide des chiffres leur facilite la vie, surtout pour les petites communes qui n’ont pas forcément le personnel pour faire ce travail.
Pour terminer, qu’est-ce qui différencie la Banque Postale des autres banques ?
Ce qui caractérise La Banque Postale et ce qui nous différencie des autres banques, c’est notre proximité sur le territoire et notre lien étroit avec les communes. Cette relation privilégiée est renforcée avec ce type d’études qui nous place en tant qu’expert notamment grâce aux analyses complètes des situations financières des communes.
Merci à Philippe Baeteman d’avoir partagé son expérience avec Geoptis Solution !