Emissions de CO² : le changement, c’est maintenant… ou jamais !

7/10/2022 | Des Données & des Cartes

Des émissions de CO² à nouveau en hausse après 3 années de stagnation 

Les prévisions d’émissions de CO² pour l’année 2017 sont à nouveau en croissance avec un nouveau record estimé à 36,8 gigatonnes. C’est dorénavant près de 4 fois plus qu’en 1960, avec une croissance continue, entrecoupée de quelques paliers de pause.

6 zones géographiques représentent les 2/3 des émissions mondiales, avec évidemment la Chine très largement en tête, dû à l’exploitation massive de centrales à charbon.

Le charbon demeure en effet le premier pollueur de la planète avec 40% des émissions, devant le pétrole (34%), le gaz (19%), la production de ciment (6%) et le torchage (1%).

Ramené par habitant (carte de couverture), le classement des pays par niveau d’émission fait ressortir une prévalence des pays fortement consommateur ou producteur d’hydrocarbures. Le champion toute catégorie est le Qatar avec près de 38 tonnes d’émission par habitant.

En revanche, le continent africain et l’Inde impriment une très faible empreinte ; quand on connait les perspectives de croissance démographique de ces marchés et les enjeux énergétiques en discussion, on peut aisément anticiper les futures zones de croissance d’émissions des prochaines décennies.

Une concentration de CO² dans l’atmosphère qui s’affole 

Tout l’enjeu de la concentration de CO² dans l’atmosphère tient, de fait, à l’équilibre – ou plutôt au déséquilibre – entre les émissions de CO² et les capacités d’absorption, principalement induits par les océans, les forêts et, par extension, toute les démarches favorisant la capture du CO².

Le problème est que l’évolution de la concentration de CO² connait depuis le début de l’ère industrielle une courbe vertigineuse. Depuis l’an 1.000, le niveau de concentration a oscillé entre 275 et 285 ppm1durant 800 ans. Et sur les deux derniers siècles, la pente s’est verticalisée pour dépasser les 400 ppm.

Quand on sait qu’à partir de 1.000 ppm, les premiers effets sanitaires se font sentir chez l’homme, on voit bien toute l’importance que revêt la prise en compte de ce phénomène.

1 ppm : parties par million (nombre de molécules de CO² considéré par million de molécules d’air)

Source : world bank, NOAA, ESRL